Depuis sa création en 1955, c’est la première fois que le Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale a reconnu les menaces spécifiques pesant sur les journalistes en raison de leur mission de dévoilement de la corruption et du crime organisé. Le Congrès a appelé à renouveler la coopération mondiale dans le but de mettre fin à l’impunité des crimes commis à leur encontre.
Selon l’UNESCO, plus de de 1 200 journalistes ont été assassinés entre 2006 et 2020, près de 9 cas sur 10 n’ayant pas été élucidés. Le taux stupéfiant d’impunité pour ces crimes envoie un message effrayant et reproduit un cycle de violence à l’encontre des journalistes, privant ainsi tous les citoyens de leur droit à la liberté d’expression et à l’accès à l’information.
Depuis sa création, le Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale a beaucoup apporté au domaine de la prévention des crimes et de la justice pénale, tout en influençant les politiques nationales et internationales ainsi que les pratiques professionnelles. En s’engageant à améliorer les enquêtes et les poursuites pour les crimes et les attaques à l’encontre des journalistes, la Déclaration finale a efficacement inscrit cette question dans le cadre plus large de la lutte contre le crime organisé, qui servira à définir la politique pénale de la communauté internationale lors des cinq prochaines années.